Le 3 mai 2018, l'E.T.A. annonce officiellement sa dissolution. Après près de 60 ans de combats et 829 victimes pour l'indépendance du Pays Basque, " Euskadi ", pour toute une génération, c'est une vie entière de tensions qui s'achève. Deux auteurs posent leurs regards sur ces années de luttes.
Oyana, Eric Plamondon, Quidam éditions, 16€.
Mai 2018, E.T.A annonce son démantèlement. A quelques milliers de km de là, au Canada, c'est la vie d'une femme qui bascule. Dans une longue lettre à son mari qui pensait la connaître, elle raconte sa jeunesse insouciante à Ciboure dans les années 80 puis cet événement tragique qui va tout changer !
On retrouve l'écriture sincère et crue qui faisait tout le sel de Taqawan, précédent titre d'Eric Plamondon, également publié par Quidam Editeurs. On retrouve aussi ce goût pour le récit des origines, d'un monde et d'une personnalité en quête d'identité et d'indépendance.
Un texte très fort sur l'exil, l'abandon et, surtout, sur ce combat pour " Euskadi ta Askatasuna " , " Pays Basque et liberté ".
Ceux qui construisent des ponts, Alfonso Zapico, Futuropolis, 25€.
Edu Madina a une jambe de bois, quand il entre dans un ascenseur il doit prendre de l'élan sur le mur du fond pour tourner.
Rassemblé par Alfonso Zapico, Edu, homme politique et membre du parti socialiste ouvrier espagnol, et Firmin Muguzura, chanteur basque engagé, vont se remémorer les moments forts de la lutte pour l'indépendance du Pays Basque, les drames et les belles rencontres avec ceux qui, eux aussi, construisent des ponts !
Edu Madina a une jambe de bois et ça a son importance dans cette histoire...
Dans ce roman graphique, les témoignages de ces deux personnalités entrent en résonance pour livrer un récit humain de ces années d'instabilité. On reconnaît l'influence du cinéma dans la pâte graphique d'Alfonso Zapico, les paysages, les personnages sont dépeints par leurs petits détails. On est séduits par cette oeuvre contemplative et touchante.
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